Sarah: la femme d'Ibrahim
Venant
d’Irak, Abraham et son épouse Sarah s’étaient installés en terre de
Palestine, mais ils durent émigrer en Égypte car, comme Abraham était un
prophète, il devait se déplacer selon la Volonté
divine afin de s’acquitter de sa mission qui consistait, comme pour
chacun des Messagers de Dieu, à répandre les préceptes divins sur la
terre.
Après
un long et pénible voyage, le couple arriva en terre d’Égypte, pays qui
était alors gouverné par un tyran vicieux s'appelait An-Noumroud, dont
le plus grand plaisir consistait à choisir les plus belles femmes de son
pays pour en faire ses concubines.
Sarah,
l’épouse d’Abraham, était une femme d’une beauté telle qu’elle était
enviée même par les femmes les plus belles. Par conséquent, elle ne
tarda pas à être remarquée par les hommes du roi d’Égypte qui fut
rapidement informé de l’arrivée de cette femme remarquable en compagnie
d’un homme, à propos duquel personne n’était en mesure d’affirmer quel
type de lien le liait à cette femme. La description que lui en firent
ses hommes ranima son instinct et il ordonna aussitôt qu’on lui présente
le couple en question.
Abraham
comprit que c’était là l’une des épreuves que Dieu fait subir à Ses
Envoyés afin de tester leur foi, et il consentit à se rendre chez le
tyran.
Il
fut longuement interrogé sur la relation qu’il entretenait avec la
belle femme qui venait d’arriver en Égypte, et Abraham, comprenant les
intentions du roi, affirma qu’elle était sa soeur, ayant à l’esprit
l’idée que Sarah était effectivement sa soeur de religion.
De
son côté, le roi fut satisfait de cette entrevue, car il avait pu
comprendre que la femme qu’il désirait n’avait pas d’époux, et il se
sentit la conscience plus tranquille. Il ordonna donc à Abraham de faire
venir Sarah dans son palais.
Convaincu
que jamais Dieu ne l’abandonnerait et qu‘il retrouverait sa femme saine
et sauve, Abraham expliqua la situation à sa femme, lui fit quelques
recommandations et lui demanda surtout de ne pas perdre espoir en la Puissance divine.
Sarah
accepta de se rallier à l’avis de son mari et s’en remit à Dieu. Elle
se présenta à la cour du roi qui fut ébloui par cette beauté
incomparable. Il recommanda à ses servantes de parer la nouvelle venue
des plus belles parures et on lui fit porter les bijoux les plus
magnifiques. Abraham voyait tout ce qui se passait, mais il ne pouvait
rien faire d’autre que d’espérer l’aide de Dieu pour sauver son épouse
de cette impasse. Sarah, quant à elle, ne fut point leurrée par tout ce
faste qu’elle remarquait, ni par toute la fortune dont on la parait.
Elle savait que tout n’était que passager, que la véritable vie est
celle de l’Au-delà, et cela la réconforta et fortifia sa foi en Dieu
ainsi que sa fidélité à son mari.
Lorsque
Sarah fut enfin prête, le roi arriva et remarqua aussitôt que la femme
était tellement triste que toute sa beauté en était altérée. Il essaya
donc de distraire son invitée, mais Sarah refusa de l’écouter et se
détourna. Le roi fit une seconde tentative pour se rapprocher de Sarah,
mais elle le repoussa de nouveau. Devant cette réaction inattendue, le
roi perdit tous ses moyens et recula. Il n’était en effet pas habitué à
se trouver devant des femmes qui refusaient ses avances et qui
s’accrochaient autant à leur honneur. Puis il se reprit et tenta pour la
troisième fois de s’approcher d’elle, mais sa main se paralysa au
moment où il essayait de toucher cette belle femme dont le refus ne
faisait qu’attiser son désir.
Dès
qu’il remarqua qu’il ne pouvait plus contrôler sa main, le roi commença
à avoir des doutes sur le mystère qui entourait cette étrange femme qui
se trouvait devant lui. Autant il était perturbé, autant elle
paraissait sereine, car elle avait la conviction que Dieu venait à son
secours et qu’elle n’était point seule devant ce tyran. Un étrange
sentiment de frayeur gagna subitement le roi, et il se réfugia dans son
lit où il ne parvint cependant pas à trouver le sommeil.
Enfin
terrassé par la fatigue, il s’endormit pour aussitôt vivre un
cauchemar. La vérité lui apparut et il comprit toute son injustice
envers cette femme fidèle et envers le mari auquel il l’avait arrachée
de force. Il revint donc à la raison et dès son réveil, il ordonna que
Sarah soit rendue à son mari. En guise de compensation pour la dure
épreuve qu’il lui avait fait subir, il lui fit don d’une servante du nom
de Hajar qui lui tiendrait compagnie et la servirait ainsi que son
mari.
Sarah
n’était pas seulement une femme fidèle et patiente. Elle avait
également une très grande foi en Dieu, ce qui la détachait entièrement
de ce monde et de tous les sentiments qui animent d’ordinaire une femme.
Entre autres, elle avait le don de se sacrifier pour le bonheur de son
mari ce à quoi elle accordait toute priorité.
Ainsi,
lorsqu’elle remarqua qu’Abraham souffrait intérieurement du fait
qu’elle n’avait pu lui procurer de progéniture, car Sarah ne pouvait pas
enfanter. Alors elle fut la première à encourager son mari à prendre
Hajar sa servante qui leur avait été offerte par le roi comme épouse.
Hajar lui donna un enfant qu'il appela Ismail. Après que Hajar eut mis
au monde Ismail, Ibrahim les emmena à La Mecque
alors qu'il n'y avait là-bas aucun habitant. Allah lui a révélé de les
laisser là-bas. Alors Ibrahim exécuta l'ordre de Allah. Il leur laissa
un récipient contenant de l'eau et partit.
En
agissant de cette manière, Sarah faisait preuve d’une véritable foi en
Dieu et d’une abnégation totale. Elle puisait en effet son absence de
jalousie dans cette quiétude que lui conférait sa conviction religieuse,
certaine que si elle n’avait pu procréer jusqu’alors, c’était parce que
la Volonté
divine le voulait ainsi, et la récompense divine ne tarda pas à se
manifester. En effet, quelque temps après, des visiteurs se rendirent
chez Abraham qui, voulant les honorer, demanda à son épouse Sarah de
leur préparer comme à l’accoutumée un repas digne d’eux. Un veau gras
fut donc égorgé puis rôti, et le repas fut présenté aux visiteurs. Mais
tout le monde fut étonné de remarquer que ces derniers ne touchaient
absolument pas à la nourriture qui leur était présentée. Abraham (le
salut d’Allah soit sur lui) fut le premier à être intrigué par l’étrange
comportement de ses hôtes et il en éprouva une certaine crainte, car,
selon la coutume, un invité qui ne touche pas à la nourriture est une
personne qui montre son animosité et il faut craindre le pire de sa
part. Comme le rapporte le Coran: “Quand
il vit leurs mains ne pas y toucher, il les trouva tout à coup étranges
et en ressentit une grande peur. Ils dirent: « N’aie crainte ! Nous
avons été envoyés au peuple de Loth. » » (Sourate “HOUD” verset 70)
C’était en effet des Anges envoyés par Dieu pour anéantir le peuple de Loth qui vivait dans le vice. Allah sobhanaho a dit: Traduction relative et approchée: «Oui,
Nos messagers (les anges) vinrent à Abraham avec la bonne nouvelle. Ils
le saluèrent. Il leur dit: « Salut ! » Et s‘empressa de leur apporter
un veau rôti. Quand il vit que leurs mains ne s‘y portaient pas, la
contrariété se mêla en lui à la crainte. Ils lui dirent: « N‘aie pas
peur! Nous sommes envoyés au peuple de Loth. » Son épouse était debout.
Or elle éclata de rire car nous lui annonçâmes la bonne nouvelle d’Isaac
et après Isaac, Jacob. “Malheur a moi!” Dit-elle, enfanterais-je alors
que je suis vieille et que mon époux que vous voyez est un vieillard ?
Ce sera vraiment une chose étonnante ! » Ils dirent: « T’étonnes-tu du
décret de Dieu? Que la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur
vous, lignage de cette maison! Il est vraiment digne de louange et de glorification. » (Sourate 11 Versets 69-73)
Lorsque
Sarah entendit la nouvelle, elle en ressentit un si grand soulagement
qu’elle se mit à rire. Mais si ce rire semblait marquer la joie
d’apprendre que les visiteurs ne cherchaient point à nuire à leur hôte,
c’était en réalité pour préparer Sarah à la bonne nouvelle. C’était donc
là, la récompense divine à tant de foi, de patience, de sacrifice et
d’abnégation. Sarah fut cependant très surprise
par cette nouvelle, atteint l'âge de quatre-vingt-dix ans elle se savait
ayant dépassé l’âge de donner des enfants.
Mais
la puissance divine est infinie et elle se rappela que lorsque Dieu
décide une chose, elle s’accomplit même si elle est contraire à l’usage
commun. Sarah fut donc heureuse à l’annonce de cette bonne nouvelle, et
tout l’espoir qui veillait en elle reprit le dessus. Elle commença alors
à espérer l’accomplissement de la Volonté
divine. C’est ainsi que quelque temps après, Sarah conçut Isaac, cet
enfant que Dieu lui avait promis et nommé avant même sa conception. La Volonté
divine s’était accomplie malgré l’âge tardif de Sarah, et ce fut pour
elle la récompense d’une vie d’abnégation, de sacrifice et de foi
inaltérable en son Créateur.
Sources:
http://annissa.edaama.org/index.htm
Mar 11 Oct - 11:33 par assalafia
» Celui qui humilie Qouraych, Allah l'humilie
Mer 6 Jan - 15:52 par assalafia
» une odeur semblable a un cadavre en decomposition
Dim 27 Déc - 12:55 par assalafia
» qu'Allah vous benisse et mette la benediction sur vous
Sam 26 Déc - 12:09 par assalafia
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